Abstract
The US military innovatively adapted to myriad complexities during its major post-9/11 deployments to Iraq and Afghanistan, including a rejuvenated widespread execution of the unconventional military advising mission by both Special Forces and conventional units. Although high-level US political-military leaders espoused the tremendous importance of the advising mission, this multi-pronged study of contemporary military advisors revealed a clear case of organizational decoupling. The advising mission and role receives mixed support in the ranks - including a definitive second-tier status in comparison to traditional combat and command roles and missions, especially in conventional military forces. This empirically-based work examines how the advising mission's second-tier status manifests itself in the military. Despite the mixed support and mild resistance towards the mission, advisors cultivate a wide variety of multi-faceted advisory skills - including warrior, peacekeeper-diplomat, information age technology, leader, and other essential cultural tools - to conduct their unorthodox charter. As soldiers build “Swiss Army knives” of advisory skills, they produce ripples of cultural change in the armed forces, which indicates the emergence of a more sophisticated postmodern US military culture.
Résumé
L'armée américaine s'est adaptée de manière innovante à la complexité foisonnante des opérations lors des guerres de l'après-11 septembre : celles d'Afghanistan et d'Irak. Ce fut notamment le cas des Forces spéciales et des unités régulières engagées dans de nombreuses missions rénovées de conseil auprès des forces autochtones amies dans des contextes non conventionnels. Si les responsables politiques et militaires américains au plus haut niveau ont souligné l'extrême importance de ces missions, la présente étude, conduite auprès de conseillers militaires ayant récemment œuvré au profit de troupes étrangères, révèle qu'ils sont clairement marginalisés au sein de leur armée d'origine. La mission et le rôle des conseillers militaires ne sont guère appréciés des autres militaires américains, pour qui sans ambiguïté le conseil opérationnel est une fonction de seconde zone par rapport aux missions de combat et aux rôles de commandement, notamment dans les forces régulières. Le travail empirique, accompli au moyen de diverses méthodologies opératoires, analyse les manifestations de cette dépréciation symbolique. Face aux sentiments mélangés et à la résistance subtile qu'ils suscitent, les conseillers militaires cultivent un ensemble de compétences variées - celles du guerrier, du soldat de la paix doublé d'un diplomate, du spécialiste des technologies de l'information, du chef, et bien d'autres outils culturels critiques - pour mener à bien la fonction peu orthodoxe qui est la leur. Ce faisant, ils impriment à l'armée américaine, par vagues, un début de changement culturel, révélateur de l'émergence d'une culture militaire postmoderne, plus complexe et mieux adaptée.
Keywords : Military advising ; military advisor ; linguist ; foreign counterpart ; postmodern military culture ; advisory cultural toolkit ; decoupling.
Mots-clés : Conseillers militaires ; interprètes ; homologues étrangers ; culture militaire postmoderne ; trousse à outils culturelle ; découplage.
Citation
Hajjar, Remi M., “Ambivalence in the Ranks about the Military Advising Mission : A Case of Organizational Decoupling in the United States Military”, Res Militaris, an online social science journal, vol.5, n°1, Winter-Spring/ Hiver-Printemps 2015.