Abstract
Analysis of women's role in the armed forces of the sole region where the Cold War has not yet ended, where defense budgets continue to grow, and citizenship is often defined in militarized terms, has been largely neglected by Western social scientists. The paper argues that Western theoretical models based on democratic and developed North American and European States fail to fully capture the dynamics of the recent “feminization” of the military in China and North Korea and lack thereof in South Korea and Japan. More specifically, it posits that in China and North Korea, where the “party controls the gun”, and where women are more economically active, and are recognized, at least officially by both the military and political leadership, as equal defenders of the socialist cause both in economics and politics, women enjoy a higher degree of inclusiveness in the military. On the other hand, in South Korea and Japan, low levels of female economic activity and often-strained civil-military relations due to unfortunate historical experiences of victimization, in South Korea at the hands of colonial and neocolonial powers, and in Japan also by their own military, have led to apathy regarding the policy of gender integration by the societies at large and low levels of women's military participation.
Résumé
L'analyse du rôle que jouent les femmes au sein des armées de la seule région où la Guerre froide n'a pas encore pris fin, où les budgets de la défense continuent à augmenter, et où la citoyenneté se définit souvent en termes militaires, n'a guère suscité l'intérêt des chercheurs en sciences sociales occidentaux. Le présent article soutient que, tirés de l'expérience des états démocratiques développés nord-américains et européens, les modèles théoriques qu'ils mettent en œuvre ne permettent guère d'appréhender correctement ni la dynamique récente de “féminisation” des armées en Chine et en Corée du Nord, ni l'absence d'une telle dynamique en Corée du Sud et au Japon. Plus spécifiquement, il affirme qu'en Chine et en Corée du Nord, où “le Parti contrôle les fusils”, où les femmes sont plus actives dans l'économie, et où leur rôle dans la défense de la cause socialiste en matière économique et politique est, au moins officiellement, reconnu par les gouvernants et les chefs militaires à parité avec celui des hommes, les femmes bénéficient d'un degré d'intégration plus élevé. En sens inverse, en Corée du Sud et au Japon, de faibles taux d'activité économique féminine et des relations civilo-militaires souvent tendues en raison d'un passé de victimisation par des puissances coloniales ou néocoloniales en Corée, par l'armée au Japon même, ont conduit à une certaine apathie en matière de politique d'intégration des femmes à l'échelon de la société tout entière, et à des niveaux pour elles limités d'accès à la fonction militaire.
Keywords : Women ; military ; society ; gender integration policy ; China ; Japan ; North Korea ; South Korea.
Mots-clés : Femmes ; armées ; société ; politique d'intégration ; Chine ; Japon ; Corée du Nord ; Corée du Sud.
Citation
Obradovic, Lana, “Comparative Analysis of Women's Participation in East Asia”, Res Militaris, an online social science journal, Ergomas issue n°1 (Women in the Military, Part One), September 2015.