Abstract
Does the belief that military service changes the social identity of soldiers have implications, even if this belief is unfounded ? Many Israelis believe that their military service in the Israel Defense Forces (IDF) changed their social identity and are visibly affronted that anyone would refute the so-called “contact hypothesis” : that a meaningful shared experience (such as military service) is apt to change social perceptions. However, it seems that they believe in a theory that does not unequivocally manifest itself in reality. While this argument remains accepted when it comes to discussing the social roles of armed forces, the effect of military service is short-term at best. However, the issue of whether or not the contact hypothesis is valid may be irrelevant here : we should not be looking at the theory itself, but at what individuals do with it - how they think the theory affects them. The article only offers sketches of empirical examples and for that reason does not attempt to arrive at comprehensive conclusions : it aims to raise this puzzle and begin the search for possible answers, thus outlining the contours of a research programme.
Résumé
La croyance selon laquelle le service sous les armes affecte l'identité sociale de ceux qui les servent produit-elle des effets même si cette croyance s'avère fausse ? Beaucoup d'Israéliens sont persuadés que le service qu'ils effectuent au sein de leurs Forces de Défense (IDF) modifie leur identité, et se sentent manifestement offensés lorsque quiconque semble seulement douter du bien-fondé de ce qu'on appelle l'“hypothèse des effets du contact” : celle qui pose qu'une expérience qui fait sens pour ceux qui la partagent, comme le service militaire, est de nature à changer les perceptions sociales. Malheureusement, la théorie à laquelle ils croient paraît ne décrire qu'assez mal la réalité. Quand bien même elle fait encore autorité dans l'analyse des rôles sociaux des armées, l'effet du service militaire est au mieux de court terme. Toutefois, on peut peut-être considérer ici la question de son adéquation au réel comme peu pertinente : ce qui compte, c'est moins la théorie que ce que les individus concernés en font - la manière dont ils pensent qu'elle les affecte. Si le présent article ne prétend nullement produire des généralisations à partir des quelques exemples empiriques présentés, il jette les bases d'un projet de recherche sur la question.
Mots-clés : Contact hypothesis ; military socialization ; Israel Defense Forces; social identity ; self-categorization.
Keywords : Hypothèse des effets du contact ; socialisation militaire ; armée israélienne ; identité sociale ; autocatégorisation.
Citation
Rosman, Elisheva, “Identities We Think We Have : Why the Military Might Help Build Nations in their Own Mind”, Res Militaris, an online social science journal, vol.6, n°2, Summer-Autumn/ Été-Automne 2016.