This article examines collective action by men and women in operational military units, following in-depth interviews with male and female soldiers who have served in mixed-gender units on Israel’s borders. In comparison to a previous study conducted over a decade ago, the units currently studied are highly experienced in collective action, and their perceptions of the integration of male and female soldiers result from an internal organizational structure, which includes : a military leadership with accumulated experience in gender integration ; a division of labour between men and women that gradually develops during training ; internal processes of screening soldiers within the units; and professional development of its commanders. The authors show that gender integration is generally perceived by soldiers and commanders in these units as a trivial matter rather than an issue for discussion or a disadvantage. These findings negate a large corpus of sociological literature on the integration of women in military organizations, especially in combat roles. The article argues that the latter type of study normally centres on the macro level of civil-military relations, often due to prior assumptions regarding the recurring social reproduction and marginality of women in the military organization. It proposes that within defined arenas – which in this study include some of Israel’s borders – the IDF has been implementing an accelerated process of integrating men and women in operational units. The organizational and micro-social processes that enable or deter mixed-gender integration in operational units are discussed. Such findings are presented as an alternative to arguments on the marginality of women in the military organization and factors enabling cohesiveness in a mixed-gender unit.
Résumé
Sur la base d’entretiens approfondis avec des soldats des deux sexes ayant servi dans des unités mixtes aux frontières israéliennes, le présent article examine la manière dont interagissent hommes et femmes dans les unités militaires opérationnelles. Comparativement à une étude précédente menée il y a plus de dix ans, les unités étudiées ici ont une grande expérience de l’action de terrain et leur perception de l’intégration des soldats hommes et femmes résulte d’une structure organisationnelle interne comportant: un commandement militaire qui a accumulé une longue expérience en matière d’intégration des femmes ; une division du travail entre hommes et femmes qui se développe progressivement au cours de la formation ; des processus internes de filtrage des soldats au sein des unités ; et le suivi de carrière de leurs chefs. Les auteurs montrent que l’intégration des femmes est généralement perçue par les soldats et les cadres de ces unités comme une affaire banale plutôt que comme un sujet de discussion ou un désavantage. Ces résultats réfutent un important corpus de littérature sociologique sur l’intégration des femmes dans les organisations militaires, en particulier dans les fonctions de combat. L’article affirme que ce dernier type d’étude est habituellement centré sur le niveau macro des relations civilo-militaires, souvent en raison d’hypothèses de départ sur le caractère récurrent de la reproduction sociale et la place marginale des femmes dans l’organisation militaire. Il avance l’idée que, dans certains contextes définis – qui dans la présente étude incluent certaines des frontières d’Israël -, l’armée israélienne met en œuvre un processus accéléré d’intégration des hommes et des femmes dans des unités opérationnelles. Les processus organisationnels et micro-sociaux qui permettent ou dissuadent l’intégration des deux sexes dans les unités opérationnelles sont discutés. Ces résultats s’inscrivent donc en faux contre les arguments dominants s’agissant de la marginalité des femmes dans l’organisation militaire et des facteurs favorisant ou non la cohésion dans les unités mixtes.
Keywords :Israel’s borders ; mixed-gender operational units ; combat roles integration of military women ; unit cohesion factors ; organizational factors.
Mots-clés :Frontières d’Israël ; unités opérationnelles mixtes ; fonctions de combat ; intégration des femmes militaires ; facteurs de cohésion des unités ; facteurs organisationnels.
Citation
Ben-Shalom, Uzi, Shimrit Engel & Eyal Lewin, “Collective Action in Operational Mixed-Gender Units on Israel’s Borders”, Res Militaris, an online social science journal, ERGOMAS issue n°6, March 2019.
Author(s) – Auteur(s)
Dr. Uzi Ben-Shalom is senior lecturer at Ariel University’s Department of sociology & anthropology, and joint head of the military and security community in the Israeli Sociological Society. His areas of academic interest are the behaviour of soldiers in combat, military leadership and the military profession in Israel.
Uzi Ben-Shalomest maître de conférences au Département de sociologie et anthropologie de l’Université d’Ariel, et co-directeur du groupe « Armées et sécurité » au sein de la Société israélienne de sociologie. Ses recherches ont trait au comportement au combat, à l’exercice de l’autorité, et à la profession militaire en Israël.
Shimrit Engel is a research assistant at Ariel University. In her MA thesis, she investigated the emergence of female voices in the security and political discourses that challenge Israeli society. She also conducted some of the most important in-depth interviews for this study. Her personal experience as an infantry sergeant in the IDF a few years ago enabled her to stimulate interviewees and to add a first-hand view to our analyses.
Shimrit Engel est assistante de recherche à l’Université d’Ariel. Son mémoire de master portait sur l’apparition de voix féminines dans les discours politiques et de sécurité auxquels est confrontée la société israélienne. Elle a conduit quelques-uns des plus importants entretiens approfondis sur lesquels s’appuie cet article. Son expérience personnelle de sergent dans l’infanterie lui a permis de stimuler les répondants et d’ajouter à nos analyses une dimension de première main.
Dr. Eyal Lewin is chair of the Department of multidisciplinary studies at Ariel University. He is also a research fellow at the National Security Studies Centre at the University of Haifa, where he manages the implementation and analysis of a nationwide annual longitudinal survey. His books and papers concentrate on the political psychology of national resilience.
Eyal Lewin est directeur du Département d’études multidisciplinaires de l’Université d’Ariel. Il est également chercheur au Centre d’études de sécurité nationale de l’Université d’Haïfa, où il est responsable de l’administration et de l’analyse d’une enquête longitudinale annuelle à l’échelle nationale. Ses ouvrages et articles portent sur la psychologie politique au regard de la résilience du pays face aux épreuves qui le menacent.