Abstract
This article discusses the phenomenon of retired officers and soldiers of the Japan Self-Defence Force (JSDF) publishing non-academic paperbacks that reveal internal stories from and personal views of their military service and operations. Although such books rarely reveal actual military secrets, they do often contain material and opinions that the JSDF and the Ministry of Defence would prefer not to make public: certain revelations expose unflattering dimensions of inner workings or may catalyze scrutiny into areas the JDSF and Ministry of Defence would prefer to leave unexposed. Thus, the authors of self-disclosure books risk censure for their acts of personal writing. This article explores such books to better understand the types of information their authors reveal to the readers as well as their reasons for writing and publishing such tell-all accounts. Publishing disclosure books is often motivated by a desire for fame, money or recognition. However, retired officers and soldiers of the JSDF are often otherwise motivated. As the literature from “dirty work” theory suggests, soldiers' occupational spheres are frequently stigmatized by the rest of society, leading to voyeuristic attention to the conditions of their work (particularly on missions abroad), the disparagement of soldiers, and a distancing of the military from the public. Writing disclosure books often serves as a mediating point in their internal struggle between the two conflicting senses of duty - a personal pursuit of justice and a responsibility for keeping the JSDF's honour and harmony. It is through self-disclosure volumes that soldiers can foster social validation by informing the public about JSDF activities as well as its soldiers' feelings and experiences.
Résumé
Cet article traite du phénomène des publications d'ouvrages signés d'officiers et soldats retraités de la Force d'auto-défense du Japon (JSDF) dans des collections de poche non universitaires, et qui révèlent des affaires internes les concernant ou des points de vue personnels sur leur expérience au sein de l'armée comme au cours des opérations militaires qu'ils ont pu connaître. Bien que ces livres ne divulguent que rarement de véritables secrets militaires, ils contiennent souvent des éléments et des opinions que les JSDF et le Ministère de la Défense préféreraient ne pas rendre publics : certaines révélations concernent des dimensions peu flatteuses du fonctionnement interne ou peuvent susciter de la part de tiers des examens détaillés de domaines que les JSDF et le ministère préféreraient laisser dans l'ombre. Aussi, les auteurs de tels écrits de divulgation s'exposent à la réprobation officielle. L'article examine une liste d'ouvrages de ce genre afin de mieux saisir le type d'informations que leurs auteurs révèlent aux lecteurs ainsi que les raisons qui les poussent à écrire et à publier de tels récits. Si la publication de livres de divulgation est d'ordinaire motivée par un désir de célébrité, d'argent ou de reconnaissance, ce n'est pas le cas de ces officiers et soldats retraités de la JSDF, dont les motifs sont généralement autres. Comme le suggère la littérature portant sur la théorie du “sale boulot ”, la sphère professionnelle des militaires nippons est souvent stigmatisée par le reste de la société, ce qui conduit à une attention voyeuriste sur leurs conditions de service (en particulier lors des missions à l'étranger), à leur dénigrement, et à leur mise à distance par rapport au public. La rédaction de cahiers de divulgation sert souvent de point de médiation dans des luttes internes entre deux conceptions antagoniques de leur devoir - quête personnelle de justice ou préservation de l'honneur de la JSDF et de l'harmonie en son sein. C'est par le biais de tels ouvrages de divulgation que les militaires peuvent espérer susciter l'approbation de la société en informant le public des activités de la JSDF ainsi que de l'état d'esprit et des expériences personnelles de ses ressortissants.
Keywords : Japan Self-Defense Force (JSDF) ; retired soldiers ; disclosure books ; paperbacks ; whistle-blowing ; “dirty work” ; seken.
Mots-clés : Force d'auto-défense du Japon ; militaires à la retraite ; ouvrages de divulgation; collections de poche ; lanceurs d'alerte ; “sale boulot” ; seken.
Citation
Yasutomi, Atsushi, “When Soldiers Speak Out against Their Own Military : A Study of Non-Academic Books Published by Retired JSDF Officers”, Res Militaris, an online social science journal, vol.10, n°1, Winter-Spring/ Hiver-Printemps 2020.